En ces temps de confinement, on prend le temps d’étudier pas mal de chose et de vivre chaque moment en prenant son temps. On a de nouvelles habitudes. Celle que nous avons prise avec mon Hubby, c’est de faire les repas le week-end pour ne pas nous embêter la semaine et nous poser la question tous les soirs : “On mange quoi ce soir“. D’autant plus que la question se pose AUSSI le midi ! Bref, on a fait à manger, beaucoup…
Et pendant ces ateliers culinaires du dimanche, j’en ai coupé des légumes et surtout des oignons. Alors que j’allais faire une ratatouille il y a deux semaines, je n’avais que des oignons rouges sous la main. J’ai épluché, coupé, pleuré et coloré mes mains en rouge.
Et j’ai pris le temps de regarder mes mains et je me suis dit : “on pourrait en faire de la peinture”. Ni une ni deux, j’ai repris les épluchures, je les ai mises dans une petite casserole avec un peu d’eau. Je n’ai pas vraiment calculé, j’avoue avoir agi par impulsion. Voici donc mes résultats.
Premier jus
Je ne vais pas vous cacher que ça sentait l’oignon bouilli dans l’appartement…
La technique
J’ai mis l’équivalent d’épluchures de deux oignons (ils étaient moyens) dans environ 150 ml d’eau et j’ai laissé bouillir environ vingt minutes. Ensuite, j’ai coupé la cuisson et laissé macéré une heure.
Le test
Après avoir laissé refroidir et filtré ce mélange, j’ai fait des tests sur un papier aquarelle. La couleur qui en ressort est un beige clair. J’ai essayé de superposer les couches comme on le ferait avec une aquarelle. Voici le résultat du premier jus.
Première couche Seconde couche Troisième couche
Comme vous pouvez le voir, à l’application la couleur est très claire. Au séchage, on obtient un beau beige/khaki clair.
Je les trouve superbes, mais lancée dans l’expérience d’Apprentie Chimiste (oui, c’est mon Hubby qui m’a appelé comme ça), je n’ai pas pensé à garder de ce premier jus… Parce que, oui, j’ai continué et fait un second jus !
Le second jus
Il s’agit plutôt d’une réduction du premier jus qu’un nouveau. J’ai repris le premier test et l’ai remis dans la casserole. J’ai réduit la quantité de liquide à environ 80 %. C’était d’un beau grenat.
Voici le test avec trois couches superposée (b-oignon rouge réduit sur la gauche).
Au final, j’ai un peu laissé le jus dans un coin pendant 3 jours et j’ai refait un test : c’est que vous voyez sur la droite de la photo ci-dessus (c-OR macéré).
La conservation
La dernière interrogation que j’ai eue, c’était la conservation. Je me suis dit que le laisser à l’air libre n’était pas forcément une bonne idée. Entre la chaleur humide du climat singapourien et les moustiques qui pullulent dès qu’il y a une goutte d’eau, je n’avais pas vraiment envie de tenter de le laisser comme ça.
Du coup, j’ai mis ma nouvelle peinture dans un petit récipient que j’ai ensuite congelé. Je le ressortirai au moment venu de l’utiliser.
Concernant la résistance à la lumière, j’ai laissé mon papier devant les fenêtres de mon bureau pendant environ 10 jours et la couleur n’a pas semblé changer.
Avez-vous déjà testé les peintures (ou teintures) végétales ? Si oui, que me conseillez-vous de tester ?
Je vous laisse !
Coco